Quand la musique ressuscite une église à Miami

Les responsables de l’Eglise évangélique baptiste haïtienne (EEBH) de Miami ont organisé un concert musical, le premier avril 2018, à l’occasion de la fête des Pâques. Cette initiative a permis de célébrer la résurrection de Jésus mais surtout de confirmer l’harmonie entre  les membres de cette congrégation, autrefois en discorde.

Alors qu’on fête les Pâques partout dans le monde, les instruments de musique, eux, s’harmonisent et retentissent à l’intérieur des murs de cette église.

Nous sommes sur la Memorial Highway, à North Miami, aux Etats Unis. Ici est plantée cette église haitienne, fondée en 1980 par le pasteur Renaud Balzora.

Cela devient une tradition, maintenant. Depuis plusieurs années, cette communauté religieuse offre à ses membres et au grand public, un spectacle de musique classique  pour la Noël et le dimanche pascal.

Un spectacle de bonne facture

C’est une l’église debout et joyeuse qui ovationne la dextérité des violonistes, du flutiste, du pianiste, des choristes et des solistes.

Cette soirée de musique, auréolée de lumières de toutes les couleurs, a été marquée par « Solo Mio », morceau exécuté par « The Baritone Quartet ». De son côté, Aravena Pierre avec les accords de  son violon, a réussi à transporter le public dans un silence harmonieux.

La scène, gérée par le Dr Rémonville Robinson, a été le témoin des hauteurs, du dynamisme et des couleurs de ton.

Ce concert a été présenté par les maestros Jose Mondélus et Andrew Anderson. Prestation fournie en collaboration avec la Chorale de cette assemblée, qui a exécuté majestueusement huit morceaux par intermission. Il s’agissait de tout un album joué en l’honneur de Jésus.

L’animateur principal, Jocelin Maurilus, a pu combiner l’anglais, le français et le créole pour  mettre à l’aise un public assis, diversifié mais attentif. Et c’est dans cette atmosphère que Maurilus a fait un bel été dans l’âme des participants.

Le menu est long mais riche et varié.  Scindé en deux, ce programme a  vu défiler les connaisseurs de la musique classique dans le milieu comme : Encore Chamber Orchestra, Karl Richards, Lievens Castillo, Joanne Martinez, Daniel Snodgrass, Barbara Corcillo, The Baritone Quartet, Aravena Pierre et Lucie Lucas.

Une église autrefois troublée

La musique a toujours été un outil de prédilection pour faire passer le message du salut dans l’Eglise. Mais en 2015, la donne a changée.

En effet, un vent de division intestine a secoué le leadership de cette église jusqu’à la cassure. Des membres d’une seule confession évangélique se livraient dans une lutte sans merci.

C’est une période sombre et triste que connait cette communauté. Des frères et sœurs gémissent, souffrent et trépident. On dirait que l’église dirigée par le pasteur,  éducateur et théologien David Eugene, rendait son dernier soupir.

Sortir de l’impasse

La tempête a finalement cessé. Jésus, le seul vrai Pasteur de son église a pris le contrôle. L’EEBH est bien ressuscitée, comme Jésus l’a fait le dimanche des Pâques.

Comme l’année dernière, ce concert est une vraie réussite. Signe que la paix revient dans l’assemblée. Une paix célébrée au son  harmonieux des instruments et les majestueux talents des musiciens chrétiens de la communauté.

Rédaction: Willy Lafleur.