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[Audio] Journal Actualités d’Éclat # 75 lme
Dans ce pays où moins de 5 % de la population est chrétienne, le 1er novembre est une aubaine pour de nombreux jeunes rompus au monde de l’informel.
Au Sénégal, la Toussaint se prépare depuis une semaine, mais ce sont moins les chrétiens que les musulmans qui s’activent en prévision des célébrations de ce vendredi 1er novembre.
Dans ce pays où moins de 5 % de la population est chrétienne, la Toussaint est avant tout l’opportunité de gagner quelques billets pour de nombreux jeunes rompus au monde de l’informel et des petits boulots.
Jeudi, ils étaient une trentaine à circuler dans les allées de Bel-Air, le plus vieux cimetière chrétien de Dakar, à l’entrée d’une zone industrielle. « Demain sera le meilleur jour de l’année », glisse Lamine en frottant ses mains terreuses contre son tee-shirt découpé dans un drapeau sénégalais.
Il sait que les riches familles chrétiennes vont se recueillir auprès de leurs défunts. Et il est impensable que la tombe des ancêtres soit plus sale que celle de leurs voisins, c’est une question de rang.
« C’est mieux de travailler dans les cimetières chrétiens, parce qu’ils ont des tombes avec du carrelage, de la pierre et parfois même du marbre ! Il y a de quoi nettoyer, alors que les tombes musulmanes, c’est souvent dans le sable », poursuit le jeune homme.
Pour 5 000 francs CFA (7,60 euros), Lamine et ses collègues frottent la dalle à la brosse, ripolinent au chiffon et lavent même à grande eau quand la terre s’est incrustée.
Pour quelques francs Cfa supplémentaires, Lamine ouvre même son pot de peinture pour repasser les noms et les dates en noir. « On fait ça propre, sourit-il. Mieux que les techniciens du cimetière, qui demandent 15 000 francs Cfa par mois pour frotter deux fois. »
Source : LeMonde.fr
Crédit Photo : SudFM
Written by: lme
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