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[Audio] Journal Actualités d’Éclat # 75 lme
On la surnomme la “bible des esclaves”. Une version de la bible falsifiée par les colons, enlevant littéralement tous les passages faisant référence à l’égalité et à la liberté.
L’une de ces « bibles des esclaves » est actuellement visible aux Pays-Bas, à Utrecht, au musée national néerlandais de l’art, de la culture et de l’histoire du christianisme. L’université de Glasgow (Ecosse) la prête dans le cadre d’une exposition sur la musique gospel.
Selon un article de Christianisme aujourd’hui, « les éditeurs avaient, nous citons, « fortement modifié le contenu biblique afin de supprimer les références à la liberté et à l’égalité des êtres humains ».
Cette version exclut ainsi 90% de l’Ancien Testament et 50% du Nouveau Testament. Par exemple, l’on n’y lira pas : « Il n’y a ni Juif ni Grec, il n’y a ni esclave ni libre, il n’y a ni homme ni femme, car vous êtes tous un en Jésus-Christ » (Gal. 3, 28), fait remarquer David Métreau, l’auteur de l’article.
Dans la page d’introduction de cette bible remodelée dans le sens du colonisateur, on peut lire : « des extraits sélectionnés de la Sainte Bible à l’usage des esclaves nègres dans les Iles britanniques des Indes occidentales ».
Sans surprise, les versets de l’épître aux Ephésiens 6,5 ont été retenus : « Serviteurs, obéissez à vos maîtres selon la chair, avec crainte et tremblement, dans la simplicité de votre cœur, comme à Christ. »
La principale théorie sur le contexte de la création de cette bible est que les esclavagistes des Caraïbes s’étaient opposés à ce que des missionnaires puissent annoncer l’Evangile, qui parle de liberté et d’amour, aux esclaves d’origine africaine qui leur appartenaient.
Un exemplaire de cette version de la bible est exposé à Utrecht jusqu’au 16 janvier 2023.
Written by: lme
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