Ce phénomène n’est plus nouveau. L’émergence du “compas” dans le milieu évangélique haïtien. Un apport de mauvais goût pour plusieurs, mais jusqu’ici, personne n’ose parler ouvertement et franchement.
Peut-être, donnerais-je au moins, l’opportunité à plus d’un de s’exprimer, en déclarant honnêtement que je cherche encore moi-même le problème.
Ce n’est nullement une attitude adoptée pour provoquer un débat mais c’est l’expression de ma conviction après de profondes réflexions.
Car, toute personne consciente que le phénomène soit simplement et purement d’ordre culturel et non spirituel, le dédramatise, à moins qu’elle fasse partie de ce groupe qui rend tout ce qui est culture haïtienne synonyme de péché.
On ne saurait évoquer ici, un changement de goût artistique. Même quand c’est plausible. Mais on doit parler de préférence de l’identité retrouvée. Car, la musique est ce moyen d’expression qui, même sans les paroles, est capable de formuler tout ce qu’on pense, ressent et désire.
Elle extériorise mieux l’être quand elle est sienne, au lieu de celle de quelqu’un d’autre. Sans doute, cette perspective trouvera une opposition féroce et je serai encore d’accord avec les opposants, car toute est une question de goût.
Cependant, ce qu’il faut, surtout comprendre c’est que le goût qu’on a pour un style musical ne peut pas le rendre sacré ou pas. Alors, pourquoi négliger un enrichissement sur le plan musical qui donne surtout un accès auprès de ceux qu’un style convient mieux. Puisque cette ouverture, en réalité, se situe sur le plan culturel et ne comporte aucun reniement des positions théologiques.
Donc, il faut arrêter d’attribuer à Dieu un goût musical en particulier. Honnêtement, l’a-t-on déjà posé cette question : mon Dieu, quel est ton goût musical?
C-H Saint-Armand