La mer s’est retirée
Surprenant les bateaux
À l’heure de la marée
Quand reculent les flots.
Penchés sur le côté
Le sable les retient
Comme des prisonniers
Maintenus par des liens.
Elle est loin l’aventure
Vers les mers lointaines !
Repliez les voilures
Elles ne servent plus à rien !
Des cliquetis pourtant
Ramènent un peu de vie !
Les cordages flottants
Par le vent font du bruit !
Mais la mer reviendra
Pour les remettre à flots
Et les entrainera
Au large vers les eaux !
Si ta vie est figée
Comme ces embarcations ?
Laisse Dieu soulever
Ton âme par l’onction.
Tu reprendras la mer
Et seras le témoin
De Dieu et missionnaire
Vocation du chrétien.
Plus de marée basse !
Il faut sortir du port
Annoncer sa grâce
La proclamer encore !
Lecture : Ésaïe 33 v 23 :
« Tes cordages sont relâchés ; ils ne serrent plus le pied du mât et ne tendent plus les voiles »
Nous avons l’habitude de voir sur nos plages bretonnes, quelques barques couchées sur le sable, parce que la mer s’est retirée. Elles sont comme figées dans le sable et doivent attendre la marée montante, pour les voir à nouveau se redresser, puis être soulevées, et par la suite entraînées par les flots pour reprendre la pleine mer ; ce à quoi elles sont destinées.
Il peut arriver que certains enfants de Dieu ressemblent à ces barques, décrites plus haut. Ils sont comme paralysés par les épreuves de la vie, enfoncés dans le sable du doute et parfois figés dans le passé.
Nos rassemblements, peuvent parfois ressembler à ces bruits provoqués par les cordages des bateaux qui sous l’effet du vent viennent se heurter au mât ! Du bruit, mais pas d’action réelle !
C’est alors que la nécessité du Saint-Esprit s’impose, et que par ses vagues salutaires il les remet à flot, les soulève, les redresse, afin qu’ils reprennent la pleine mer ; c’est-à-dire une vie chrétienne épanouie, utile et conquérante.
Gracieusement autorisée par: Yves Prigent, poète chrétien