Poésie Chrétienne : Le vieux pont

Je me souviens encore, de ce vieux pont de bois
Jeté sur le ruisseau, que l’on traversait là
Les planches mal clouées, rappelaient la prudence
Qu’on ignorait souvent, par notre insouciance.

Quand venaient les vacances, à grands bruits et chahuts
Il devait supporter, nos allées et venues
C’était le compagnon, complice de nos jeux
Il animait nos jours, et nous rendait heureux.

Un jour il se rompit, notre ami le vieux pont
Et le poids des années, fut aussi la raison
Il semblait éternel, reliant les deux prairies
Qui furent séparées, nous laissant ébahis.

Maintenant il n’est plus, qu’un souvenir d’enfant
Mais présent dans ma vie, qui changea en son temps
Quand j’entendis l’appel, passer à l’autre bord
Et la croix comme un pont, me sauva de la mort.

Je t’invite aujourd’hui, à traverser ce pont
Passer à l’autre rive, pleine de bénédictions
Le pont est toujours là, à toi de le franchir
Il est solide et sûr, Jésus veut te bénir.

Lecture : Marc 4 v 33 :

« Ce même jour, sur le soir, Jésus leur dit : Passons sur l’autre bord ».

C’est en découvrant un pont de bois que ce souvenir d’enfance s’est imposé à mon esprit. Ces ponts qui étaient nombreux, de constructions sommaires, sans vraiment de protection, mais qui permettaient de traverser le cours d’eau. Pour nous enfants c’était un allié, nous écrivant tellement de scénarios, pour notre imagination si fertile. Et le jour où il ne fut plus accessible, nous laissa si déçu que nous abandonnèrent ce lieu si riche pour nos jeux.
Parler de ce pont n’aurait aucun intérêt s’il ne nous enseignait pas sur une autre traversée que j’ai nommée : « Passer à l’autre bord », paroles de Jésus à ses disciples.
Jésus-Christ est venu sur la terre rétablir la relation avec le Père céleste, en « jetant un pont » entre nous et lui. L’ancien fut rompu au jardin d’Éden par la désobéissance de nos premiers parents, nous privant tous de cette relation avec le ciel.
En mourant sur la croix de Golgotha, un nouveau pont fut posé donnant accès à « l’autre rive », où la grâce de Dieu est active se manifestant par le salut, une nouvelle vie de joie de paix et de bonheur.
Mais il faut le franchir : écoutez la voix du Seigneur qui vous invite à lui : « Venez à moi, vous tous qui êtes fatigués et chargés, et je vous donnerai du repos » (Matthieu 11 v 28).

Yves Prigent

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