Des bergers peuls ont tué environ 200 personnes, dont des femmes et des enfants, lors d’affrontements avec des fermiers chrétiens près de Jos au Nigeria.
Ces attaques, perpétrées entre le 22 au 25 juin 2018, font suite à des violences récentes dans l’État central de Benue. Dans cette région, 72 personnes ont été tuées en janvier lors des heurts entre des bergers peuls musulmans et des fermiers majoritairement chrétiens à Makurdi.
En avril, des hommes armés ont tué 19 personnes, dont deux prêtres, lorsqu’ils ont ouvert le feu sur une église d’un village reculé de Benue.
Ces actes de violences ont interpelé même le Président Muhammadu Buhari. “Nous n’aurons pas de repos tant que tous les meurtriers, les éléments criminels et leurs commanditaires ne seront pas incapables et traduits en justice”, a-t-il fait remarquer.
Les violences récentes ressemblent également aux attaques perpétrées par des bergers peuls en mars 2010 dans le village Dogon Na Hauwa, au sud de Jos, qui a fait plus de 500 morts.
Le rapport de 2018 de la Commission des États-Unis sur la liberté religieuse internationale a constaté qu’une « campagne de nettoyage ethnique contre les communautés chrétiennes, avec diverses sources médiatiques et organisations caractérisant les auteurs de ces actes comme étant issus d’un seul groupe militant peul”, souligne l’Alliance évangélique mondiale dans un article.