Haiti: le conseil présidentiel de transition installé

Le conseil présidentiel de transition en Haïti a prêté serment, le 25 avril 2024, marquant le début de la formation d’un gouvernement intérimaire dans un pays en crise politique et sécuritaire.

Composé de neuf membres, il doit maintenant gouverner un pays confronté à la violence des gangs. La cérémonie d’investiture a eu lieu au palais présidentiel puis à la Villa d’accueil, en présence de représentants diplomatiques et de la société civile.

Les États-Unis considèrent cette étape comme cruciale pour l’organisation d’élections. De son côté, l’ONU encourage les nouvelles autorités à mettre en œuvre leurs engagements.

Le premier ministre contesté Ariel Henry a également officialisé le départ de son gouvernement dans un courrier. Il en a aussi profité pour exprimer sa gratitude envers le peuple haïtien pour l’opportunité de servir le pays.

Un pasteur évangélique dans le conseil de transition 

Les neuf membres du conseil présidentiel de transition en Haïti ont été nommés par arrêté officiel mercredi 17 avril 2024. Parmi eux, figure, un Pasteur Évangélique.

Il s’agit du Pasteur Frinel Joseph. Il devra siéger aux côtés des huit autres personnalités telles que Smith Augustin (ancien diplomate), Louis Gérald Gilles (médecin et ancien sénateur), Fritz Alphonse Jean (ancien gouverneur de la banque centrale d’Haïti), Edgar Leblanc Fils (ancien président du Sénat), Laurent Saint-Cyr (entrepreneur), Emmanuel Vertilaire (avocat) et Leslie Voltaire (ancien ministre et diplomate, l’ancienne fonctionnaire de la Banque mondiale Régine Abraham. Comme madame Abraham, M. Joseph n’a pas de droit de vote.

Ce conseil présidentiel créé le 12 avril a pour objectif principal d’assurer une transition paisible. Le travail de cette structure est crucial pour rétablir l’ordre public et la stabilité dans le pays en proie à la violence des gangs.

Selon les chiffres non officiels, Port-au-Prince, la capitale serait à 80% aux mains des bandes criminelles auteurs de nombreuses exactions, dont les meurtres, les viols, les pillages et des enlèvements contre rançons.

La semaine dernière environ 10.000 personnes avaient fui la capitale pour se mettre à l’abri de l’escalade de l’insécurité provoquée par les gangs a indiqué l’organisation internationale pour les migrations (OIM).

Avec les informations d’Info chrétienne et France 24