L’adoption d’une nouvelle réglementation sur la liberté religieuse en Angola aurait pour conséquence la fermeture de 2000 églises, persécutées ou non. Pas moins de « 1 000 autres risquent une fermeture imminente si elles ne répondent pas à des exigences strictes », rapporte l’ONG Portes Ouvertes.
« Nos équipiers basés en Afrique nous demandent de prier pour l’Angola. La nouvelle loi de réglementation de l’activité religieuse sème la confusion », écrit Portes Ouvertes dans un « Fil Rouge ».
Selon un rapport ministériel publié en octobre dernier, seulement 84 églises sont reconnues dans ce pays, alors que 1106 autres sont en attente de reconnaissance. Elles ont un délai de 30 jours pour se régulariser, si elles veulent éviter une fermeture. Entre temps, 2 006 églises sont déjà officiellement fermées.
Entre autres obligations, pour être enregistrée, une église doit présenter au moins 100 000 signatures de fidèles. Ce qui représente un vrai défi pour bon nombre de dirigeants, particulière dans un délai de 30 jours.
La population angolaise est pourtant majoritairement chrétienne (93.5 %) dont 55 % de catholiques. Les musulmans ne représentent que 3 %.
Angola ne figure pas dans l’index mondial de la persécution des chrétiens de Portes Ouvertes qui croient avoir repéré toutefois, « des signes préoccupants » dans ce pays qui compte 26 millions d’habitants.