Deux nouvelles églises ont été fermées en Algérie à El Ayaïda et à
Oran-ville, début janvier, après deux mois d’accalmie.
Dans un
communiqué du 19 janvier, le pasteur Salah Chalah, président de l’Eglise
protestante d’Algérie (EPA), déplore la décision du nouveau gouvernement qui a
pourtant promis «d’œuvrer pour une “Algérie nouvelle” où les droits
de tous seront garantis».
«Exercice de culte sans autorisation»,
c’est toujours le même motif avancé, un «motif
abusif et infondé», selon le pasteur Chalah. En effet, les responsables de
ces deux Eglises ont déposé des dossiers de régularisation, conformément aux
instructions du ministère de l’intérieur, mais aucune suite n’a été donnée à
leur démarche, explique Salah Chalah.
De plus, ces
Eglises font partie de l’EPA «qui dispose
d’un agrément en bonne et due forme délivré par l’Etat algérien en 1974».
L’EPA a toujours fait toutes les démarches de mises en conformité avec les
textes législatifs et réglementaires depuis. Pour le président de l’EPA, ce
motif est donc un prétexte pour fermer ces églises.
«Malgré l’acharnement, l’injustice et la
pression qu’elle subit depuis plus de trois ans maintenant, l’EPA reste
confiante quant à une issue favorable à cette situation», déclare Salah
Chalah. L’EPA continue de demander au gouvernement la fin de cette «vague de fermeture abusive des lieux de
culte protestants» et la réouverture des églises précédemment fermées.
Mise à part ces
deux églises, Treize lieux de culte ont été fermées par les autorités
algériennes depuis 2018. Les Eglises d’El Ayaïda et d’Oran-ville avaient déjà
été mises sous scellés le 9 novembre 2017 et le 27 février 2018 mais elles ont
été réouvertes en juin 2018 «sans
conditions», par ordre du wali d’Oran.
La rédaction
du Christianisme Aujourd’hui a décerné le Prix International
de l’année 2020 à l’EPA, saluant ainsi son implication déterminée pour la
liberté religieuse en Algérie.
Source et Crédit photo : Evangeliques.info