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Cameroun : quand la Journée internationale des droits de la femme fait débat

todayMarch 5, 2024

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Des communautés chrétiennes sont divisées sur les bienfondés de la démarche de célébrer la Journée internationales des droits de la femme au Cameroun. La rédaction de Radio Éclat Internationale dans ce pays s’intéresse à ce sujet. Les arguments s’affrontent au sein des femmes chrétiennes selon qu’on est du bord évangélique ou réformée.

« Une fête aux origines et objectifs mondaines », voilà une façon simple de résumer l’un des principaux arguments des femmes chrétiennes qui s’opposent à cette fête, au Cameroun.

C’est en tout cas ce qu’a évoqué pour expliquer sa défiance l’Ancienne, Marie Nnomo de l’Assemblée Temple Ciel et Vie appartenant à l’Église Pentecôtiste du Cameroun. Ce « qui fait que nous ne reconnaissons pas cette fête » argue-t-elle.

Pour la jeune femme, les origines de cette célébration « n’étant pas chrétienne » il est « très dangereux d’unir nos esprits à celui de cette journée ».

Même son de cloche chez Blanche Boum, Capitaine de l’armée nationale camerounaise. Pour elle, « les excès de certaines femmes à l’occasion de cette journée » illustrent « du caractère malsain de cette fête ».

Dans un environnement auquel le chrétien doit de plus en plus se sanctifier et veiller sur l’imminent retour de notre Seigneur Jésus-Christ, il faut « éviter de sombrer dans la distraction de l’ennemi » souligne la capitaine d’armée.

Sur un autre front, Pascale Abessolo, choriste et journaliste chrétienne, s’interroge sur les objectifs réels de cette journée qu’elle trouve « revendicatif plus que toute autre chose ».  Il est clair « que le discours d’égalité qui sous-tend les arguments des unes et des autres au cours de cette journée n’est pas conforme à la volonté de Dieu » assure-t-elle.

Pour la jeune journaliste, « la femme est l’aide de l’homme et non son égal » et le dire « n’est pas faux », poursuit-elle.

Suffisant pour la choriste qui à l’occasion en profite pour magnifier « le bonheur » d’être femme « selon la volonté de Dieu ».

C’est le rôle de l’église de veiller sur « le respect strict de ses fondamentaux » renchérit l’évangéliste Sylvie Mboé. Si nous « nous nous dévoyons » nous ne « serons plus le sel de la terre » prévient-elle.

L’enjeu est « d’emmener le monde à Christ et non le contraire » affirme vertement l’évangéliste. À ce niveau, « les femmes de notre assemblée sont suffisamment enseignées », rassure-t-elle.

 

Une fête qui se célèbre sans arrière-pensée

 

À la chapelle Mont Carmel de Nkongoa de l’Eglise Presbytérienne du Cameroun située dans la banlieue Est de Yaoundé capitale du pays, l’heure est à la préparation des activités marquant la Journée internationale des droits de la femme.

Pour cet événement, toute une semaine a d’ailleurs été arrêtée par les responsables de l’assemblée afin de permettre aux femmes de ladite communauté de s’exprimer au milieu des fidèles.

Une initiative « très louable » avoue le berger de cette église pour qui « la place de la femme est très importante au sein de nos communautés chrétiennes de la réforme ».   Dès lors, « ne pas leur donner l’occasion de s’exprimer à l’occasion de la journée des femmes est un défaut », poursuit l’homme de Dieu.

Loin des débats « doctrinaux », célébrer la journée de la femme pour une chrétienne « n’est pas un péché » déclare-t-il.

Au cœur de l’organisation des manifestations marquant la journée internationale de la femme dans la région du Centre, Madame Arlette Mengue a pris une part active au lancement des activités de cette fête à Akono dans le département de la Mefou et Akono située, à 70 km de la capitale Yaoundé.

Ancienne de l’Église Presbytérienne orthodoxe du Cameroun, elle dit « ne pas voir d’un mauvais œil le fait qu’une chrétienne célèbre la Journée internationale des droits des femmes ».

De plus, sensibiliser sur les respects des droits des femmes au cours de cette journée « n’est pas non plus une offense », car  «  Dieu est un Dieu de justice » lance-t-elle.

Ce sont les femmes chrétiennes qui devraient se « tenir au front pour « non seulement prier » mais encore « interpeller la société au respect des droits des femmes » insiste-t-elle.

Au sujet des dérives et excès constatés ce jour, « c’est à déplorer » reconnait Madame Arlette Mengue. Elle en a profité pour appeler « les femmes à plus de sobriété » à l’occasion des différents regroupements marquants cette célébration cette année

Written by: Salomon Albert


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