Certes, la Corée du Nord envoie des signaux de rapprochement avec la Corée du Sud au cours des Jeux Olympiques. Mais la situation des droits de l’homme, particulièrement celle des chrétiens, reste préoccupante.
« Le message d’ouverture affiché par la Corée du Nord au lancement des Jeux Olympiques en Corée du Sud masque une autre réalité : la persécution des chrétiens », déplore l’organisation Portes Ouvertes.
« Ce n’est qu’une façade ! »
« Alors que de nombreuses nations sont réunies pour prendre part aux Jeux Olympiques d’hiver, n’oublions pas que chaque jour, en Corée du Nord voisine, plus de 300 000 chrétiens se voient refuser le droit de prendre part à toute célébration religieuse », rappelle un chargé de plaidoyer de Portes Ouvertes.
L’ONG précise que les images positives envoyées par la Corée du Nord « n’est qu’une façade ! ».
Une main de fer
Le système établi en Corée du Nord motive les voisins et même l’entourage familial à dénoncer à l’État ceux qu’ils prétendent être des chrétiens.
Les chrétiens qui n’auront pas réussi à garder leur foi secrète seront arrêtés, envoyés dans des camps voire exécutés, avec leurs proches.
Plusieurs dizaines de milliers d’entre eux sont emprisonnés ou internés dans des camps de travaux forcés.
La persécution des chrétiens en Corée du Nord dure depuis plus de soixante ans. Avant 1945, il y avait environ 500?000 chrétiens. Pyongyang, la capitale actuelle, était surnommée «?la Jérusalem de l’Orient?».
En 1955, toute trace visible du christianisme a été effacée. Le dictateur Kim Il-Sung et son fils, Kim Jong-Il, n’ont pas hésité à chasser les familles chrétiennes sur 4 générations.
Pour la 17e année consécutive, la Corée du Nord occupe la première place de l’Index Mondial de la Persécution des Chrétiens.