Haïti connait des journées noires ces derniers temps. Des manifestions violentes ont fait des morts, des blessés, des scènes de pillage un peu partout dans le pays. Si le calme revient, la situation reste toujours précaire.
Le pays est fermé. Comme le souhaitent les leaders du mouvement. A Port-au-Prince que dans les villes de provinces, les manifestations sont violentes. Depuis plus d’une semaine, rien ne marche. Plus rien, sauf les manifestants qui gardent les macadams.
La situation n’épargne personne. Même les églises. A Savanne
Pistache, par exemple, des pasteurs ont du fermer leur temple, le 10 février
dernier sous la pression d’un chef de gang, rapporte Radio Esther FM.
De nombreux événements évangéliques ont été annulés
également.
« Je n’ai jamais vu une telle situation même du temps
des Duvalier », souligne le pasteur Manès Blanc qui évolue dans la ville
de Saint-Marc, dans le département de l’Artibonite. Les larmes dans la voix, le directeur de la
Radio Schékina décrit un pays qui sombre dans le chaos.
Depuis une semaine, de nombreuses familles se retrouvent cloîtrer à la maison pour éviter le pire. Ils ont peur. Peur de la violence. En rupture de stock pour la plupart, ces personnes avaient de la misère à trouver les denrées alimentaires. C’est une situation difficile que constate le Pasteur Jean Bilda ROBERT du Concile des églises évangéliques d’Haïti.
Par endroit, l’eau manque. La nourriture aussi. L’électricité se fait plus rare que jamais et les malades ne peuvent pas être pris en charge dans les hôpitaux.
Entre la démission du président Jovenel Moise, la réduction
de son mandat, l’organisation des élections anticipées ou la mise en place d’un
gouvernement de salut publique, les acteurs jouent sur le temps. Entre temps,
les casses continuent.
Quand le peuple veut faire entendre sa voix, ils utilisent à
tord ou à raison, tous les moyens. Mais le président et son gouvernement n’ont
pas pipé mot pendant les 7 premiers jours de la crise. Silence de cimetière. Peut-être, le pays est
déjà enterré.
Le Pape François a adressé une pensée « affectueuse » aux dizaines de migrants haïtiens victimes du récent naufrage, au large des Bahamas. « Je vous invite à vous unir à ma prière pour ceux qui ont dramatiquement disparu et pour les blessés», a dit l’évêque de Rome lors de sa séance hebdomadaire baptisée « l’audience générale » tenue le mercredi 6 février 2019. Selon le Miami Herald, un quotidien de la Floride (Etats-Unis), […]