[Audios] Haïti /Crise : que disent les leaders chrétiens?

Depuis le 7 février 2019, c’est la paralysie générale. Les activités ont été quasiment bloquées à travers la capitale Port-au-Prince et de nombreuses villes de provinces. Des manifestants ont exigé le départ du président Jovenel Moïse  à qui ils reprochent la non-tenue de ses promesses électorales. Une situation qui affecte évidemment les églises. Mais que disent les leaders chrétiens?

Jean Bilda Robert est le président du Concil des églises évangéliques d’Haïti (CEEH) et professeur au Séminaire de théologie évangélique de Port-au-Prince (STEP). Comme n’importe quel Haïtien, il a vécu les récents moments de troubles du pays à Port-au-Prince. Pour lui, la conjoncture est intenable et sans précédent.

Comment sortir le pays de la crise? C’est la question posée à pasteur Robert qui est également vice-président de l’Union des églises baptistes d’Haïti (UEBH). L’homme de Dieu plaide pour un dialogue entre les différentes antagonistes. « Si les autorités n’agissent pas vite, le pays va être flambé », analyse-t-il, lors d’une entrevue exclusive accordée à Radio Éclat.

 « Que les leaders, et le peuple après eux, prennent chacun sa responsabilité ! Car l’heure est grave ! Faire la différence et étonner le monde que nous sommes bien le premier peuple noir, libre et indépendant, voilà qui importe ! C’est urgent et salutaire ! » lit-on dans une note du CEEH.

De son côté, le président de la Grande commission chapelle évangélique du Christ, Manès Blanc déplore la situation. Directeur de Radio et commendataire politique, le pasteur Blanc croit urgent de trouver une solution à cette crise, selon lui, sans précédent. Le leader évangélique s’en prend particulièrement au secteur protestant qui n’a pas rempli son rôle correctement.

D’autre réaction, celle des évêques épiscopales d’Haïti. Écoutez une converse de Robens Duversaint sur la question.

Les activités reprennent progressivement en Haïti.  Mais la situation demeure fragile.