Plusieurs dirigeants évangéliques ont été interrogés et arrêtés ces derniers mois à Cuba.
En 2017, pas moins de 124 chrétiens ont été arrêtés ou traduits en justice. Ils sont souvent identifiés comme des opposants du régime.
“La croissance continue des églises évangéliques agace le gouvernement”, explique le pasteur cubain Mario Félix Lleonart, cité par « Biblia Todo Noticias ».
Le cas le plus marquant est celui du militant de la liberté religieuse Leonardo Rodríguez Alonso. Il a été arbitrairement arrêté le 28 février, en rentrant chez lui.
Leonardo Rodríguez Alonso a été emprisonné pendant quelques jours, sans avoir été jugé.
Rodríguez est l’un des coordinateurs régionaux de l’Institut Patmos. Cette organisation indépendante fait la promotion de la liberté de religion pour tous les Cubains.
Rodriguez avait déjà été arrêté par l’Unité de la Police Révolutionnaire Nationale de la ville de Santa Clara à plusieurs reprises dans le passé.
Les prisons du frère Leonardo et d’autres formes de harcèlement se sont multipliées depuis l’année dernière.
L’Institut Patmos a présenté au Conseil des droits de l’homme de l’ONU un rapport sur la liberté religieuse dans l’île au cours des quatre dernières années, selon le pasteur Lleonart.
Ce document devrait être publié à l’occasion de l’examen périodique universel de Cuba en mai prochain à Genève.
Les autorités ont essayé d’empêcher les églises évangéliques de travailler ensemble. Le gouvernement insiste sur le fait que chaque dénomination mène ses activités séparément.
Les leaders chrétiens se plaignent d’une surveillance de plus en plus systématique de la part des autorités cubaines. Des agents de la sécurité de l’Etat vont jusqu’à s’infiltrer les dans les assemblées.
A Cuba, environ 60% de la population est catholique contre 5% de chrétiens évangéliques protestants.