Le 4 novembre prochain, les délégués des Eglises protestantes de Suisse devront décider s’ils ouvrent le mariage religieux aux couples de même sexe. Cette perspective divise tant sur la forme que sur le fond. C’est ce que démontre une enquête romande de Réformés.ch parue le mardi 8 octobre.
Le 15 août
dernier, le président de la FEPS (Fédération
des Eglises Protestantes Suisses) avait annoncé la date du vote en même
temps que son soutien personnel au mariage pour tous.
De quoi
dérouter une partie des délégués dont l’assemblée avait pourtant décidé de
reporter la décision pour s’accorder le temps de la réflexion.
«À l’heure actuelle, on est pris de court par ce que Gottfried Locher met sur la table», s’offusque le délégué valaisan Gilles Cavin. «Je trouve la méthode très cavalière.
D’ailleurs, est-ce que l’on peut livrer un positionnement personnel dans les médias quand on est le président de la FEPS ? Cela me laisse pantois.» Sa surprise est partagée par plusieurs délégués, dont Pierre de Salis, président de l’assemblée.
D’autres se réjouissent au contraire de régler cette question au plus vite. «Je pense qu’une minorité ne peut pas plus longtemps imposer son anthropologie exclusiviste», a déclaré Laurent Zumstein, délégué de l’Eglise réformée vaudoise et favorable au mariage pour tous.
Divisés sur la forme comme sur le fond, les délégués devront donc se prononcer sur la question du mariage à l’Eglise pour couples de même sexe en incluant une clause de conscience pour les pasteurs.
Source : « Evangeliques.info
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