Lundi 11
novembre, dans le Nord de la Syrie, deux prêtres qui se rendaient dans une
église de la région ont été assassinés.
Lundi dernier, en Syrie, Hovsep Petoyan et son père Abraham Petoyan, tous deux prêtres*, étaient en route pour se rendre dans une église de la province de Deir-Ezzor quand des assaillants ont tiré sur leur voiture.
Ils ont tous les deux été tués et le diacre qui les accompagnait, Fadi Sano, a été blessé. Le double meurtre a été revendiqué par le groupe État Islamique.
Hovsep Petoyan faisait partie de l’Église catholique
arménienne de la ville de Qamichli, dans le Nord-Est de la Syrie.
Le même jour, dans cette même ville de Qamichli où
vivent des milliers de chrétiens, trois véhicules piégés ont explosé. Les
attentats ont eu lieu à proximité d’une école, d’un marché et d’un café,
laissant les habitants dans la crainte de nouvelles attaques.
Être chrétien,
c’est être en danger
La situation est dangereuse pour les chrétiens dans
cette ville et dans d’autres villes du Nord de la Syrie depuis les offensives
menées par l’armée turque. Ishak Bassam, président du Conseil National des
Syriaques en Syrie, raconte commentles chrétiens arméniens et syriaques sont constamment confrontés aux
intimidations et autres violations de leurs droits.
À Ras-Al-Ayn, les forces pro-turques empêchent les
chrétiens de se rendre sur leurs terres et d’y récolter le coton, qui est leur
principale source de revenu.
Les chrétiens vivent dans la peur, sont privés de
ressources et ils finissent par se demander s’ils doivent rester dans une
région tombée aux mains des islamistes.
Vers une nouvelle Constitution ?
Mais, la situation peut encore changer. Actuellement,
45 représentants du gouvernement, de l’opposition et de la société civile sont
réunis à Genève pour rédiger une nouvelle constitution pour le pays.
Geir Pedersen, l’émissaire de l’ONU qui préside à ces
pourparlers espère qu’ils déboucheront sur des réformes, des élections voire
des accords de paix.
«Après 8 ans de
guerre, de profondes divergences et beaucoup de défiance, c’était
impressionnant de voir les représentants des différentes parties se traiter
avec respect et se parler.»
À préciser que les prêtres peuvent se marier au
sein de l’Église catholique arménienne.
Source et Crédit Photo : Portes Ouvertes