Les responsables de 25 églises évangéliques luthériennes de Tanzanie, l’une des principales communautés chrétiennes du pays, dénoncent le 25 mars 2018, la “peur” de la part du gouvernement.
Ils accusent ainsi les autorités de violer les libertés publiques et l’indépendance du Parlement et de l’appareil judiciaire, selon l’AFP.
Dans un message aux fidèles, les 25 évêques de l’Eglise évangélique luthérienne font état de “peur consécutive aux enlèvements, tortures, disparitions de personnes, attaques à l’arme à feu contre des leaders politiques et meurtres à caractère politique” dans le pays.
Selon les dirigeants religieux, les forces de l’ordre “menace la population, invente des accusations et abuse de leurs fonctions.”
En février, l’Eglise catholique avait appelé le régime en place à mettre fin aux violations des libertés d’expression et d’association. Ils avaient également fait état d’attaques contre des opposants politiques, journalistes, artistes et militants des droits de l’homme.
« Depuis la prise de fonction de John Magufuli en 2015, les meetings de l’opposition sont devenus interdits, des journaux sont fermés et ceux qui osent critiquer sont molestés ou menacés de mort », rapporte RFI dans un article.
Le 7 septembre 2017, le député Tundu Lissu, numéro deux de l’opposition au Parlement a été grièvement blésé lors d’une attaque armée en sa résidence.