Quatre missionnaires chrétiens sont dans l’attente du verdict de la justice tunisienne après avoir été accusés de prosélytisme.
Plusieurs
médias tunisiens parlent de l’arrestation de quatre missionnaires chrétiens accusés
de prosélytisme. Un couple venu d’Inde, une philippine et un australien
d’origine égyptienne ont été interceptés en train de distribuer des
« publications » et des « symboles chrétiens » dans la
ville d’Enfidha en Tunisie.
Le média Tunisie numérique reprend les propos de la porte-parole
officiel du tribunal de première instance de Sousse 2, Imen Hamida, selon
laquelle ces personnes appelaient les populations à se convertir au
christianisme dans les lieux publics. Ils vont être présentés devant la Cour
pour que des « mesures » soient prises à leur encontre.
L’article premier de Constitution tunisienne
définit l’islam comme la religion d’État.
« La
Tunisie est un État libre, indépendant et souverain, l’Islam est sa religion,
l’arabe sa langue et la République son régime. Il n’est pas permis d’amender
cet article. »
Mais si « l’Islam est sa religion », l’article 6 parle lui d’une « liberté de conscience et de croyance » garantie.
« L’État est le gardien de la religion. Il garantit la liberté de conscience et de croyance, le libre exercice des cultes et la neutralité des mosquées et des lieux de culte de toute instrumentalisation partisane. L’Etat s’engage à diffuser les valeurs de la modération et la tolérance et à la protection du sacré et l’interdiction de toute atteinte à celui-ci. Il s’engage également à l’interdiction et la lutte contre les appels au Takfir et l’incitation à la violence et à la haine.
Pour Human Right Watch,
cet article « révèle de graves contradictions juridiques » et des
« incohérences ».
« L’article 6 tente la tâche impossible de
concilier deux visions radicalement différentes de la société. D’une part,
il s’adresse à un public hyper-religieux qui voit le gouvernement comme un
chien de garde et protecteur de toutes choses sacrées. Dans le même temps,
l’article décrit une société qui laisse à chacun la liberté de choix religieux,
sans intrusion ni ingérence. Les deux visions inconciliables sont réunies
de manière compliquée et verbeuse. »
Les quatre missionnaires restent dans l’attente du verdict de la Cour de Sousse 2.
Source et Crédit Photo : Infochretienne.com