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Cameroun : les radios chrétiennes face à l’insuffisance de fonds

todayApril 10, 2024 85

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À Yaoundé, la capitale du Cameroun, plus d’une dizaine de radios chrétiennes émettent pour l’essentiel 24 h/ 24 sur la bande FM. Elles diffusent des prédications, des témoignages et d’autres programmes à caractère évangélique.

L’objectif est le même : emmener des âmes a Christ. Derrière cette photographie reluisante se cache l’envers du décor : le manque de moyens financiers. Un tableau de la situation.

Cette difficulté frappe la quasi-totalité des radios chrétiennes. Certaines se voient obligées de mettre la clé sous le paillasson. D’autres essaient de trouver des stratégies de survie qui, souvent, ne permettent pas nécessairement de garder les employés.

Une radiographie alarmante

Pour l’essentiel, ce sont des projets portés par des églises qui, elles-mêmes sont adossées aux ministères de serviteurs de Dieu. Dans un environnement de libéralisation du secteur audiovisuel, renforcé par la tolérance administrative, les promoteurs ont cru bon de se frayer un chemin afin de porter haut la voix de Christ sur les ondes.

« Nous n’étions peut-être pas prêts et n’avions pas mesurer les exigences surtout financières liées à des projets de telle nature » reconnait humblement le promoteur d’une radio chrétienne qui a voulu préserver son l’anonymat.

« Ici au Cameroun, nous ne bénéficions pas d’aides du moins de façon formelle », se désole un responsable de Hosannah FM, une station de radio chrétienne qui émet à Yaoundé.

« Nous dépendons des caisses de nos différentes assemblées » avoue-t-il, avant de s’interroger : « Que représentent ses contributions face à l’ampleur des besoins d’une radio ? ».

Face à cette réalité bien particulière des radios chrétiennes, parfois ce sont les promoteurs eux-mêmes qui sont obligés de puiser dans leurs propres fonds pour faire avancer l’œuvre.

Là encore le mal persiste : « Malheureusement ce n’est pas de façon régulière », comme le souligne Benjamin Yakana, chef de la Radio bonne nouvelle, une des premières radios chrétiennes à émettre sur la bande FM à Yaoundé.

Par ailleurs, le cadre légal d’une radio religieuse au Cameroun ne facilite pas non plus les affaires. En effet, selon la législation camerounaise, les radios confessionnelles, régime auquel appartiennent les radios chrétiennes, ne sont pas autorisées à diffuser de la publicité sur leurs antennes.

« Cela constitue quand même un manque à gagner pour nos médias », fait remarquer l’air désabusé le chef de la station.

Entre l’arrêt des programmes et le départ du personnel 

Dans ces conditions, il n’est pas toujours évident pour les radios chrétiennes de s’assurer un fonctionnement normal.

« Il arrive souvent qu’on arrête nos programmes bien malgré nous », explique le promoteur d’Espérance FM, nouvelle radio chrétienne sur la bande FM.

La plupart du temps « c’est pour des problèmes d’ordinateurs qui tombent en panne ou qui plantent par manque d’antivirus » soutient-il.  Et la période d’arrêt « peut aller d’une à deux semaines voire des mois mêmes », affirme-t-on à Espérance Fm.

À côté de ces contraintes s’ajoute une autre, pas des moindres : le paiement des salaires. Faute d’entrées financières permanentes, « il n’est pas évident non plus de garantir aux employés le salaire chaque mois », regrette le promoteur de Radio fréquence vie.

Une réalité qui provoque « des départs récurrents dans nos effectifs. On n’a pas la certitude quand nous commençons un mois que nous le terminerons avec le même personnel », ajoute-t-il.

Pour pallier à cette instabilité, « on n’est obligé de se rabattre sur des fidèles des assemblées, à qui nous offrons une formation afin qu’ils aient quand même des notions de base » insiste-t-il.

Ce choix s’explique par le fait que les fidèles ont un attachement plus ou moins singulier aux assemblées promotrices des radios. Le prix à payer « c’est surtout au niveau de la qualité des programmes », admet le promoteur de Radio fréquence vie.

Il « est clair que ses fidèles formés au rabais n’ont pas les mêmes aptitudes que les professionnels du métier », avoue-t-il.

Des pistes de solution

À Radio Bonne Nouvelle par exemple, des campagnes de levée de fonds ont été initiées. “On  n’a pas établi un plan d’appel aux dons qui se déroule chaque trois mois. C’est une aide assez significative », explique Benjamin Yakana, le Chef de la fréquence.

Au cours de cet appel « nous ne récoltons pas seulement des aides financières, mais aussi du matériel : des ordinateurs, des clés USB, des antivirus », dénombre-t-il. Une opération qui a fait tache d’huile, mais pas avec toujours les mêmes résultats. « Ça n’a pas été un franc succès » regrette un responsable de Hosannah FM. Depuis, renchérit-il : « nous sommes obligés de solliciter nos fidèles afin de soutenir cette œuvre ».

Pour certains, c’est la restriction économique qui a été choisie. C’est le cas particulièrement à Radio Fréquence vie. Des collaborateurs sont incités la polyvalence. Il est possible d’être journaliste le matin et metteur en ondes en soirée. L’objectif est de « réduire » au « maximum le personnel » étant donné qu’il n’y a pas assez de moyens pour le payer.

Pour l’heure, ses stratégies semblent marcher ou précisément nous permettent « de tenir le coup », reconnait Benjamin Yakana. Mais pour combien de temps encore ? C’est là toute la question.

Written by: Salomon Albert

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