L’index mondial de persécution des chrétiens en 2024 faisait le constat alarmant d’une montée en puissance de ce phénomène dans le monde. Selon ce classement, 13 chrétiens par jour ont été tués dans le monde en 2023 et 14766 églises ont été la cible des attaques, dont 10 000 en Chine.
Par ailleurs, 4125 chrétiens sont détenus dans le monde, dont la moitié en Inde et en Afrique. Sur le continent africain et particulièrement au Cameroun, comment réagissent les chrétiens face à ce regain de la persécution dans le monde ?
Entre attaques d’églises record, intolérance constatée et des discriminations diverses, il semble de moins en moins facile d’être chrétiens dans certaines parties.
À Yaoundé, capitale du Cameroun, cette tragédie ne laisse pas indifférents les fidèles dans des assemblées évangéliques. « Cela donne froid au dos », admet Fabien Essomba, étudiant à la Faculté des sciences économiques de l’université de Yaoundé 2.
« Rien que d’y penser, on ne peut que compatir avec ses frères et sœurs. » Souligne-t-il, avant de souligner que « nous sommes plus ou moins concernés par ce qui arrive à ses frères dans le monde » ?
« Une situation à peine compréhensible à notre époque », se désole pour sa part Clément Atangana, fidèle dans une assemblée évangélique de Yaoundé. C’est « une violation des droits des chrétiens dans ses parties du monde », car « tout individu, où qu’il soit, doit vivre librement en accord avec sa foi », rappelle-t-il.
En effet, selon la Déclaration universelle des droits de l’homme, la liberté de religion est un Droit de l’homme universel « inaliénable et fondamentale », souligne l’index mondial de persécution des chrétiens dans son rapport 2024.
Une disposition qui implique : Le droit à la conversation, c’est-à-dire la « liberté d’avoir ou d’adopter une religion ou une conviction de son choix », le droit au partage de sa foi qui implique « la liberté de manifester sa religion, de reprendre des informations et des idées de toute espèce » enfin le droit de se rassembler pour un culte qui comprend « la liberté de manifester sa religion, individuellement ou en commun, tant en public qu’en privé par le culte » explique le rapport.
Autant d’éléments qui, pour Clément Atangana nécessitent « la condamnation avec la dernière énergie de ses pratiques » qu’on « ne pourrait tolérer à notre ère ».